Ce bidonville a été créé en 1971, suite à la pression que les familles pauvres de Lima ont exercé sur le gouvernement. Celui-ci a fini par leur octroyer un terrain désertique à 30km de Lima, sur lequel les habitants ont pu construire leurs maisons et les infrastructures, grâce à un système d’autogestion. Aujourd’hui Villa el Salvador compte 300 000 habitants, dont les revenus restent très bas. Sa devise : « Parce que nous n’avons rien, nous ferons tout. »
L’école de la Divina Misericordia, Centro de Educacion Basica Especial, est une école pour enfants. C’est un centre éducatif qui accueille 140 enfants et adolescents, de 3 à 20 ans, souffrant de pathologies lourdes, telles que l’autisme, la psychose, le Syndrome de Down, différentes déficiences cognitives et sensorielles ou le polyhandicap. Dans chaque classe on trouve une maîtresse et une auxiliaire.
D’autres professionnels sont présents dans l’école : la directrice, une assistante à la direction, une assistante sociale, deux psychologues et une orthophoniste.
De plus, dans cette même région, nous sommes présents à Amançay, une structure où des enfants porteurs de handicap et leur famille viennent passer la journée. Il s‘agit de leur proposer des activités, des aides et des occupations à la maison.
Marion (Projet 2013 - Classe 1) témoigne: J’ai décidé d'axer mon travail sur les ressentis corporels des enfants et le plaisir que procure la liberté de mouvement. J'ai proposé plusieurs parcours psychomoteurs dans lesquels je souhaitais initier le mouvement chez les enfants sans pour autant les forcer. Par ailleurs, ces parcours permettaient d'aborder différentes notions psychomotrices comme le rythme, le tonus (s'adapter face à différentes embuches ou postures), la latéralité ou encore le schéma corporel (avec des élastiques larges ou cerceaux étroits à enfiler sur certaines parties du corps). J'incluais à ces parcours les thèmes étudiés en classe comme « l'alimentation » et « savoir s'habiller seul ».
Perrine (Projet 2013 - Classe 2) témoigne: J’ai proposé aux enfants un atelier de percussions corporelles qui permet au jeune sujet de prendre conscience de l’unité de son corps, de pouvoir ressentir tour à tour ses os, ses muscles, et sa peau qui enveloppe et contient l’ensemble.
Marie (Projet 2013 - Classe 3) témoigne: je leur ai proposé un parcours psychomoteur sans trop de difficultés pour estimer les possibilités de chaque enfant. J’ai remarqué que les exercices de concentration (sauter dans un cerceau ou marcher sur un fils posé au sol) étaient difficiles pour eux contrairement aux exercices où ils pouvaient s’amuser comme imiter un animal ou casser un chamboule-tout en lançant une balle. Je leur ai aussi proposé un exercice de coordination où il fallait passer dans un cerceau puis le faire passer devant pour recommencer. Un exercice qu’ils ont beaucoup apprécié.
Antoine (Projet 2013 - Classe 4) témoigne: J’ai fabriqué un atelier pour travailler la préhension fine et la précision du geste. Il fallait introduire des petites boules de couleurs dans des goulots de bouteilles tout en respectant un code couleur. La maîtresse travaillant beaucoup sur la reconnaissance des couleurs, cet atelier faisait écho à ses exercices.